L’isolation thermique d’un logement permet d’avoir excellent confort thermique à ses occupants. Elle permet de conserver la chaleur produite par le chauffage et empêche la pénétration de l’air froid à l’intérieur, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie. En conséquent, la facture d’énergie liée au chauffage baisse.

Pour bien isoler, plusieurs critères sont à prendre en compte. Outre le savoir-faire de du professionnel qui va prendre en charge les travaux, il y a aussi la qualité des matériaux isolants utilisés. Comment la reconnaître ? Voici quelques éléments de réponses qui pourraient vous aider.

Les critères de performance à considérer pour connaître la qualité d’un isolant

Pour identifier un bon isolant pour l’isolation des combles ou encore pour l’isolation des murs, il faut tenir compte des critères de performance. Découvrez lesquels.

La résistance thermique élevée, un gage de qualité d’un isolant

Il est possible de mesurer la performance d’un isolant et de déterminer la qualité d’un isolant via sa résistance thermique (R). Un bon isolant doit être capable d’empêcher les échanges thermiques pour éviter de laisser le froid en hiver et la chaleur en été. Pour cela, il doit disposer d’une bonne résistance thermique. Celle-ci est mesurée en m² .K/W.

Pour déterminer la résistance thermique, il faut tenir compte de l’épaisseur du matériau et de sa conductivité thermique (lambda). En effet, elle est calculée avec la formule R= e / λ. Ainsi si un isolant possède par exemple une épaisseur de 300mm et que son lambda est de 0,040 W/(m.K), sa résistance thermique est égale à 8,55 m² .K/W (300/0,040). Notons que plus la valeur calculée est élevée, plus le matériau isolant est performant.

Il faut souligner que la résistance thermique de l’isolant fait partie des conditions d’accès à certaines aides financières, notamment la prime CEE (Certificats d’économies d’énergies).

Elle varie selon le type de paroi à isoler :

• ≥ 3,7 m² .K/W pour les murs ;
• ≥ 3 m² .K/W2 pour les planchers bas ;
• ≥ 4,5 m² .K/W pour la toiture-terrasse ;
• ≥ 7 m² .K/W pour le plancher des combles perdus ;
• ≥ 6 m² .K/W pour les rampants de toiture.

Vérifier la conduction thermique pour s’assurer de la qualité d’un isolant

C’est aussi un indicateur de performance important qui d’avoir une idée de la qualité d’un isolant. La conductivité thermique définit la facilité avec laquelle, le matériau peut conduire la chaleur. Si la valeur du lambda est faible, l’isolant possède un pouvoir isolant optimal.

La conductivité thermique des isolants les plus utilisés :

• Laine de verre : entre 0.030 et 0.040 W/m.K
• Laine de roche : entre 0.034 et 0.040 W/m.K
• Perlite : entre 0.035 et 0.042 W/m.K
• Laine de lin : entre 0.037 et 0.041 W/m.K
• Laine de chanvre : entre 0,038 et 0,042 W/m.K
• Fibre de bois : entre 0.038 et 0.060 W/m.K
• Verre cellulaire : entre 0.038 W/m.K à 0.050 W/m.K

L’épaisseur et la densité pour connaître la qualité d’un isolant

L’épaisseur est un critère qui met en évidence la qualité d’un isolant. Si elle est importante, cela signifie que le matériau peut garantir une meilleure isolation.

En ce qui concerne la densité, on peut l’inscrire sur la liste des indicateurs de performance d’un isolant. En effet, notamment pour l’isolation des murs, il ne faut pas que l’isolant s’affaisse au fil des années. Cela conduirait à une dégradation de l’isolation thermique. Pour les laines minérales, préférez celle avec une densité de 30kg/m3. Les laines végétales sont quant à elles agrafées, la densité est un critère moins important à prendre en compte.

Pour finir, la densité définit la capacité de l’isolant à résister aux attaques des rongeurs.

La capacité de résistance au feu

Certains matériaux sont inflammables, ce qui est le cas des laines végétales. D’autres sont difficilement inflammables comme l’ouate de cellulose. Il y a en revanche des isolants qui ne résistent pas au feu et peuvent dégager des fumées toxiques comme le polystyrène.

Performance phonique d’un isolant de qualité

Un isolant de qualité doit non seulement offrir une meilleure protection contre le froid ou la chaleur, mais aussi contre différents types de bruits. On cite en premier lieu les bruits aériens extérieurs causés par le trafic routier et aérien et les bruits intérieurs comme les conversations. La résistance du matériau est définie par l’indice d’affaiblissement acoustique (Rw). Plus le Rw est élevé, plus l’isolation phonique sera bonne.

Un isolant de qualité doit aussi procurer une protection optimale contre les bruits de choc ou d’impact comme ceux générés par le déplacement des meubles ou de personnes ou la chute d’un objet. On peut identifier cela à l’indice d’efficacité aux bruits de chocs (Δ Lw). Lorsque la valeur du Δ Lw est élevée, l’isolant est bien performant.

Il ne faut pas oublier l’effet d’écho ou réverbération. La capacité de l’isolant à absorber ce genre de bruits est définie par le coefficient d’absorption acoustique. La valeur se situe généralement entre 0 et 1. Plus elle est proche de 1, plus l’isolant est absorbant.

La durée de vie

La qualité d’un isolant peut aussi se mesurer par sa durée de vie. Si le matériau est capable de résister à l’humidité, à la compression et aux rongeurs, cela signifie qu’il possède une bonne tenue mécanique. Il peut donc conserver sa performance isolante pendant longtemps.

S’assurer de la qualité d’un isolant grâce à l’étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau

Lorsque les isolants sont installés, ils sont exposés à l’humidité et aux infiltrations d’air. Pour qu’ils conservent leur performance, il faut qu’ils soient dotés d’une bonne étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau. De cette manière, ils sont capables de faire obstacle aux infiltrations d’air et d’empêcher les déperditions thermiques.

Pour éviter la condensation, il n’y a pas que l’étanchéité à prendre en compte. Il faut que lors de l’installation, un pare-vapeur soit placé du côté chauffé. Il doit être étanche à l’air mais aussi à la vapeur d’eau.

Reconnaître la qualité d’un isolant grâce à sa certification

La qualité d’un isolant est aussi garantie lorsqu’il est doté d’un marquage CE, une étiquette qui certifie que le produit a été fabriqué conformément à la norme européenne et selon la directive des produits de construction (89/106/CE). Sa performance est aussi garantie si l’isolant bénéficie d’une certification ACERMI. Ce label affirme la fiabilité de ses caractéristiques.

Un tour sur les prix des isolants et les aides financières

Le budget peut être un obstacle majeur à l’accomplissement des travaux de rénovation énergétique. Les isolants de qualité sont souvent onéreux, ce qui est le cas des matériaux naturels. Pour réduire le coût, différentes aides financières sont disponibles.

On cite les primes CEE (Certificats d’économie d’énergie), une aide privée mais aussi MaPrimeRénov’, une aide de l’Etat. Lors de l’achat et de l’installation des isolants, on peut aussi compter sur la TVA réduite à 5,5%.

Pour accéder à toutes ces subventions, on doit d’abord confier l’installation des isolants à une entreprise labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Il faut aussi miser sur un matériau doté d’une meilleure résistance thermique et d’une bonne épaisseur.

Pour conclure, on peut reconnaître la qualité d’un isolant par divers indicateurs. On cite en premier lieu sa résistance thermique élevée, sa capacité de conductivité thermique faible, son épaisseur et sa densité importantes et sa capacité à réduire l’impact des bruits. Les isolants naturels comme l’ouate de cellulose sont très recommandés.