Accusés d’être les principales sources de déperditions thermiques, les ponts thermiques sont présents aussi bien dans les bâtiments dotés d’une efficacité énergétique optimale que les moins isolés. Les éliminer est un réel défi pour les installateurs d’isolant. Les ponts thermiques ou points froids ont des conséquences néfastes au niveau du confort du bâti, tout en impactant sur la consommation énergétique. Comment faire alors pour les traiter ?
Mieux connaître les ponts thermiques
Si les techniciens le connaissent bien, les particuliers ignorent tout de lui. Il s’agit d’un terme utilisé pour indiquer un point du bâtiment où l’isolation est interrompue. Cette interruption est souvent due à une discontinuité de deux parois ou de deux isolants.
Le pont thermique peut également être un trou au niveau de la menuiserie des fenêtres ou des portes. Il est souvent invisible à l’œil nu.
Pour le repérer, il faut effectuer un petit test qui consiste à placer une main sur les zones suspectées. Si ce procédé simple ne fonctionne pas, le recours à un diagnostiqueur professionnel est requis. Il est bien équipé pour faire le diagnostic. A cet effet, le professionnel va user généralement de la technique de la thermographie. Il s’agit d’une prise de photo infrarouge avec des codes couleur, qui détermine les ponts thermiques avec grande précision dans une pièce.
Ce type de diagnostic reste cependant couteux. Notons que les ponts thermiques engendrent des fuites de chaleur et non des infiltrations d’air. Ils affectent surtout les bâtiments anciens et nuisent à la performance des édifices à faible consommation énergétique.
Les conséquences de la présence des ponts thermiques
L’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ou Ademe confirme suite à des études approfondies que les ponts thermiques sont des sources de déperditions de chaleur. On peut estimer la perte entre 5 et 10 %. En l’occurrence, elle est assez conséquence.
Du coup, les occupants du bâtiment concerné sont obligés d’augmenter la température de chauffage afin d’atteindre le niveau de confort dont ils ont besoin. Cela ne peut qu’accroître le montant des factures. Une autre mauvaise conséquence des ponts thermiques : l’apparition des traces noires ou des moisissures sur les murs.
Elles nuisent à la santé des occupants du bâtiment puisqu’elles peuvent déclencher des crises d’allergie. En traitant les ponts thermiques, on réduit ses dépenses énergétiques et sa facture de chauffage. Le confort de l’habitation est aussi assuré, tout en augmentant la performance thermique du logement.
Les solutions à adopter pour traiter les ponts thermiques
En fait, aucune technique précise ne permet d’agir contre les ponts thermiques. La solution à adopter varie en fonction des parois concernées et de l’efficacité énergétique du bâtiment. En général, les travaux d’isolation par l’extérieur permettent de remédier au problème si la maison est mal isolée.
Mais si elle bénéficie déjà d’une bonne performance énergétique, les techniciens vont réduire l’impact des ponts thermiques par l’installation de rupteurs. Mais il est également possible d’opter pour isolation par l’intérieur. A cet effet, les éléments isolants composés de laine minérale, de mousse polyuréthane ou de verre cellulaire sont les plus sollicités.
Disponibles en différentes formes, ils permettent de rétablir la liaison entre différentes parois comme la dalle et la façade. La pose d’un rupteur est efficace pour traiter les ponts thermiques au niveau des planchers intermédiaires ou bien des planchers bas. Mais si le problème affecte les planchers hauts, la solution idéale est de placer de l’isolant autour des appuis de toitures. Cette technique s’avère être difficile à déployer.
Pour le traitement des ponts thermiques sur les façades, il faut isoler les murs par l’extérieur. Quant aux trous au niveau des fenêtres, le remplacement des menuiseries est la meilleure option. Sinon, il est toujours possible de les recouvrir de matériaux isolants. Puisque l’isolation est la principale solution au problème. Le traitement des ponts thermiques est donc financé par l’Etat.
Parmi les aides auxquelles on peut prétendre, il y a le CITE (Crédit d’impôt sur la transition écologique), l’Eco-PTZ, les subventions de l’Anah ainsi que la TVA à taux réduit. Les primes énergies émanant de PrimesEnergie.fr énergéticiens dans le cadre du dispositif CEE (Certificat d’économie d’énergie) font aussi partie des financements à profiter, via une simulation de prime énergie.
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