Le football est un sport planétaire, c’est le sport-roi par excellence. Il compte de nombreux adeptes incluant petits et grands dans les quatre coins de la planète. Ce que ces grands passionnés du ballon rond ne savent pas, c’est que ce sport qu’ils aiment tant est en partie responsable de la destruction de l’environnement. En effet, chaque match de football organisé a un impact écologique important.
La mobilisation des foules à l’origine de la pollution de l’air
Les matchs de foot comptent parmi les évènements qui rassemblent le plus de monde. Les fans du sport font le nécessaire pour obtenir un ticket d’entrée au stade afin de pouvoir soutenir leurs équipes. Or, le déplacement de cette foule est à l’origine d’une pollution de l’air. En effet, la majorité des spectateurs se déplacent en voiture ou en train. On sait très bien que le transport est le plus grand responsable d’émission de carbones dans l’atmosphère.
Ainsi, chaque fois qu’un match de football est organisé, l’air est de plus en plus pollué. Ce n’est plus une hypothèse, mais une réalité confirmée par le bilan carbone établi après la dernière édition de la Coupe du monde de football qui s’est tenue au Brésil en 2014. Il révèle qu’au cours de ce grand évènement, la quantité de CO2 libérée dans l’atmosphère a atteint les 2,8 millions de tonnes. Avec les matchs amicaux, les compétitions régionales et nationales ainsi que les championnats organisés dans plusieurs pays du monde chaque année donc, le taux d’émission de carbone est en flambée.
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L’impact écologique de l’entretien des terrains
La majorité des terrains de foot sont en gazon naturel. Leur entretien est très couteux, nécessite nombreux moyens et est néfaste à l’environnement. Selon la Fondation du Football, en arrosant les 30.000 terrains français, on dépense 100 millions de m3 d’eau. Cette quantité d’eau pourrait couvrir les besoins de 2 millions de Français pendant un an. La perte est donc considérable. Pourtant, les ressources sont de plus en plus faibles. Pour que le gazon conserve sa verdure, il faut également nourrir son sol de plantation et le protéger contre les parasites.
L’utilisation d’engrais et de pesticides devient alors indispensable. Or, ces produits comportent des substances chimiques néfastes à l’environnement et ils émettent également du gaz à effet de serre. En Angleterre par exemple, l’entretien des terrains de foot et les matchs organisés dans le cadre du championnat britannique sont à l’origine d’une émission de plus d’un million de tonnes de CO2 par an. Abandonner le gazon naturel et adopter la pelouse synthétique serait une solution adéquate. Or, il faut encore de gros efforts pour que cela se produise.
L’impact écologique du déroulement du match de foot
Lorsqu’on analyse l’impact écologique du déroulement d’un match de football, le bilan est encore plus catastrophique. Il ne faut pas oublier que les milliers de spectateurs présents au stade consomment en effet tous genres de produits alimentaires. Ainsi, à la fin de la rencontre, la quantité de déchets collectée est élevée. Ce sont surtout des emballages en plastique non recyclable, de gros émetteurs de CO2.
Mais les supporteurs ne sont pas les seuls responsables de la pollution de l’air. Les organisateurs des évènements y contribuent également. Ils doivent utiliser divers appareils électriques très polluants avant, pendant et après le match. On cite entre autres les panneaux de publicité installés dans les rues et autour du terrain ainsi que les outils d’éclairage. Certains stades sont même équipés de chauffage. Ce n’est point étonnant que le taux de carbone dans l’atmosphère soit en hausse après l’organisation d’une compétition de football de grande envergure comme la Mondiale et les championnats européens.
Les footballeurs ont aussi leur part de responsabilité. Pour se rendre aux entrainements et au stade, ils se servent de moyens de déplacement très polluants comme les jets privés ainsi que les voitures. Enfin, il faut ajouter à cette longue liste la pollution causée par la fabrication des ballons, des maillots, des buts et des divers produits dérivés. Par ailleurs, durant les compétitions, il ne faut pas oublier les spectateurs devant les écrans géants des fanzones, et ceux qui regardent en streaming sur internet ou à la télévision, la consommation en énergie sera de plus en plus importante.
Néanmoins face à l’impact environnemental de ce sport, des stades comme Allianz Riviera (Nice) ou Stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne), ont décidé de mettre en place certains dispositifs comme l’utilisation de panneaux solaires. Un bon début mais encore insuffisant