Depuis le jeudi 24 février 2022, l’armée russe a attaqué l’Ukraine. Si le conflit dure, il aura des conséquences lourdes. Hormis les pertes de vie humaine et les dégâts matériels, il aura aussi un impact sur le plan économique. En Europe, les répercussions de cette guerre sur le marché de l’énergie risquent d’être particulièrement graves.
En effet, depuis le début de l’invasion russe, les prix de l’énergie ont beaucoup augmenté. Selon les estimations, une hausse conséquente et continue est à craindre surtout si l’embargo contre les importations de pétrole russe est appliqué. En France, les consommateurs appréhendent déjà une forte augmentation de la facture d’énergie.
Hausse des prix de l’énergie, à commencer par celui du gaz
La Russie constitue aussi le principal fournisseur de gaz de l’Europe. En effet, elle fournit 40 % du gaz consommé par l’UE. Avec l’intensification du conflit, les consommateurs sont de plus en plus inquiets. Devront-ils faire face à une nouvelle hausse de la facture de gaz ?
Pour les particuliers, il n’y a aucune crainte à avoir, en tout cas pour l’année 2022. Il faut rappeler que l’Etat a mis en place un gel des prix afin de préserver leur pouvoir d’achat. Mais pour les professionnels incluant les fournisseurs de gaz et d’électricité, la situation pourrait devenir complexe.
Une chose est sûre, la flambée des prix est déjà constatée sur les marchés de gros en Europe. Juste après les premiers bombardements en Ukraine, le prix du MWH a augmenté de 10%. Il s’élevait donc à 108 euros au 25 février. La question qui se pose est : est-ce que la France est dépendante du gaz russe ?
On peut dire que l’Hexagone a plus d’avantages que les autres pays européens, car seuls 17% du gaz consommé en France provient de la Russie. L’impact du conflit en Ukraine sur le prix du gaz reste donc faible. Par ailleurs, si la Russie décide de stopper l’approvisionnement, le gouvernement français pourra toujours s’adresser à la Norvège, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et à l’Algérie.
Selon certaines sources, l’opérateur historique Engie négocie déjà des volumes additionnels auprès de ces pays. D’autres nations comme l’Australie et le Qatar sont aussi des fournisseurs potentiels.
En ajout à tout cela, la France a mis en place une stratégie efficace pour disposer d’un stock suffisant. En effet, l’Hexagone possède trois terminaux méthaniers localisés en Loire-Atlantique, dans le Nord et dans les Bouches-du-Rhône. Un quart de la https://www.primesenergie.fr/guide-energie/consommation-energetique-des-francais consommation énergétique annuelle du pays est déjà disponible. Le risque de pénurie n’est pas à craindre pour cette année. En revanche, les difficultés pourront se manifester lors de la prochaine saison d’hiver en fonction du déroulement du conflit.
Qu’en est-il des restrictions ? Selon la DG d’Engie, Catherine McGregor, l’Etat pourrait imposer des mesures de limitation de la demande. Il se peut aussi que les consommateurs, incluant les industriels et les citoyens, doivent réduire leur consommation surtout en matière de chauffage.
Les impacts de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie
Les prix de l’énergie en Europe ont déjà beaucoup augmenté depuis plusieurs mois. Pour l’année 2022, une hausse de plus de 30% est estimée d’après les experts Euler Hermes. Les ménages les plus modestes au Royaume-Uni et en Allemagne seront les plus touchés par cette flambée des prix. En France, la facture énergétique des foyers risque d’augmenter de 400 euros.
Prix de l’énergie : hausse du prix des carburants
La guerre en Ukraine a déjà provoqué une hausse des prix des carburants en France. Le litre de gazole a effectivement grimpé de 14 centimes. Il est passé de 1 7415 à presque 2 000 euros. La barre des 2 euro le litre est atteinte. Or, au début de l’année, le prix en vigueur était de 1,54 euro en moyenne.
Notons que la Russie est l’un des plus gros producteurs et exportateurs de pétrole au monde. Depuis quelque temps, un éventuel embargo contre les importations de pétrole russe est envisagé. Les discussions ont déjà commencé entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
Alors qu’aucune décision n’est encore prise, le baril de Brent a déjà augmenté lundi matin. Il a dépassé la barre des 130 dollars. Evidemment, cela va engendrer une véritable flambée des prix en France. Michel-Edouard Leclerc, le DG des centres E. Leclerc, a annoncé que si la guerre en Ukraine continue, on pourra s’attendre à une hausse de 8 à 10 centimes.
Ce qu’il faut également souligner est que la Russie reste le principal fournisseur de pétrole de nombreux pays européens incluant notamment la Pologne, la Finlande, la Bulgarie et la Roumanie. La France importait 13 % de son or noir de ce pays et le reste provient de l’Algérie et de l’Arabie saoudite. A en tenir compte, interdire les importations de pétrole russe est encore une décision difficile pour l’UE.
Même si la France n’est pas vraiment dépendante du pétrole russe, elle ne peut pas vraiment échapper à la flambée des prix. Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé qu’une aide sera attribuée aux Français les plus affectés par la crise. Selon la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, des mesures d’aides permettant aux usagers de faire face à la hausse des prix des carburants sont incluses dans le plan de résilience.
Sans doute, des propositions concernant la solution à la crise énergétique seront présentées par les candidats à l’élection présidentielle. Le Président Macron a par exemple opté pour la suppression de la TVA sur la TICPE, le blocage tarifaire ainsi que la taxation des géants de l’énergie.
Les solutions envisageables pour contrer la hausse des prix de l’énergie
La ministre, Barbara Pompili, a annoncé que « cette guerre ne va pas être indolore ». En effet, elle aura des conséquences sur l’économie en Europe et concerneront plusieurs secteurs, incluant notamment celui de l’énergie.
Le Premier ministre Jean Castex va bientôt présenter son Plan de résilience. Il a promis de fournir un soutien aux secteurs touchés par cette crise énergétique. Evidemment, il va présenter des mesures pratiquent visant à protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Mais ce qu’il faut, c’est une solution durable.
Pour ne plus subir l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur le marché des gros, l’idéal est de promouvoir le développement des énergies renouvelables. Le but est d’atteindre l’indépendance énergétique. Ainsi, peu importe les problèmes qui se présentent sur le marché international, il est possible d’éviter une hausse des prix.
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Il faut par exemple investir dans la production de biogaz et de biocarburants. C’est d’ailleurs un moyen efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays et d’atteindre la neutralité carbone en 2050, prévue dans la loi climat et résilience. Les candidats à l’élection présidentielle 2022 ont chacun leur solution pour atteindre cette autonomie en énergie.
En somme, l’impact de la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie se fait déjà ressentir. Depuis le début de l’attaque russe, les prix des carburants et du gaz ont augmenté. L’Union européenne se trouve dans une situation délicate. De plus, la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19 a déjà mis à mal le secteur énergétique du vieux continent. En France, une hausse des prix du gaz et des carburants a été constatée depuis quelques semaines même si le pays n’est pas vraiment dépendant du pétrole et du gaz russe. Le Premier ministre présentera le Plan de résilience dans les semaines à venir. Il comportera des solutions visant à limiter l’impact de la crise énergétique sur les factures d’énergie des Français.