L’appel à projets « Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV) » est une initiative du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie lancés en septembre 2014, par l’ancien ministre Segolène Royal. Au 1er janvier 2017, 430 villes françaises ont pu obtenir ce label . Pour obtenir ce label, la ville doit servir d’exemple dans le déploiement vers la transition énergétique. Mais comment ont-ils pu décrocher ce label et qu’est-ce qui les distingue des autres territoires ?
Tout sur les TEPCV
Les territoires à énergie positive pour la croissance verte n’ont pas été désignés au hasard. En fait, ils ont répondu à un appel à projets lancé par le ministère de l’Environnement au mois de septembre 2014.
A l’époque, 528 collectivités ont déposé un dossier de candidature. Pour être élu TEPCV, elles devaient s’engager à réduire à long terme les dépenses en énergie de leurs habitants et de quelques secteurs d’activité dont la construction, l’économie, le transport et le loisir. En même temps, elles avaient pour obligation de proposer un programme de développement environnemental, encourageant la sobriété énergétique.
Pour leur réalisation, les collectivités sont tenues de créer des postes non délocalisables comme artisan du bâtiment spécialisé en rénovation, chef de chantier et technicien de maintenance qui travaille dans les parcs éoliens, professionnels en tri, ramassage et recyclage des déchets... Sur les 528 candidats, seuls 212 ont rempli les conditions et ont décroché le label.
Il est important de souligner que les TEPCV se distinguent des TEPOS ou Territoires à énergie positive. Ces derniers sont composés de territoires ruraux qui œuvrent à réduire leurs consommations en énergie depuis 2011.
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Les actions à réaliser par les TEPCV
Pour favoriser la croissance verte, les territoires labellisés TEPCV sont tenus de réaliser diverses actions touchant 6 domaines bien distincts. Tout débute par la réduction des dépenses en énergie. Cela demande l’amélioration de l’isolation des bâtiments publics, l’extinction de l’éclairage public et bien d’autres actions. La réduction des pollutions et le développement des transports moins polluants s’ajoutent dans le programme.
Pour atteindre l’objectif, les TEPCV ont besoin d’encourager leurs habitants à adopter les voitures électriques, les transports collectifs et le covoiturage. Les autres actions menées consistent à développer l’utilisation des énergies renouvelables par la mise en place de panneaux photovoltaïques sur les endroits publics et la mise en place de réseaux de chaleur. Il y a aussi la réduction du gaspillage alimentaire et la gestion durable des déchets ainsi que le lancement d’une campagne d’éducation sur l’environnement surtout dans les écoles.
Enfin, les TEPCV doivent également réaliser des actions visant à préserver la biodiversité comme arrêter l’utilisation de pesticides sur les jardins publics et privilégier les techniques agricoles moins polluantes.
Les avantages accessibles aux TEPCV
En contribuant de façon ambitieuse à la mise en place de la transition énergétique, les Territoires à énergie positive pour la croissance verte ont droit à des subventions, de quoi leur permettre de réaliser les diverses actions au programme. Ce montant varie entre 500.000 € et de 2 millions d’euros.
L’aide financière attribuée à une collectivité dépend de la qualité de ses projets. La création des TEPCV a donné des résultats encourageants. En effet, elle a permis à la réduction de l’émission de CO2 annuel en France. La baisse est évaluée à 550.000 tonnes. Le nombre de foyers utilisant des énergies renouvelables a également augmenté d’un million.
Toujours grâce au lancement du projet TEPCV, plus de 650 bâtiments publics et 65.000 logements répondant aux normes BBC ont vu le jour, plus de 2.8000 véhicules électriques sont déjà en circulation et 800 projets éoliens sont en phase de réalisation.
Face à un tel succès, d’autres programmes ont été créés. On cite entre autres le TED ou Territoire à Energie Positive qui réunit 163 communes et les Contrats locaux de transition énergétique ou CLTE signés avec 116 territoires.