Pour atteindre les objectifs fixés par l’ Accord de Paris sur le climat, la France a mis en place de multiples plans d’action; entre autres le développement des énergies renouvelables. Etant le plus grand responsable des émissions de CO2, les transports en commun sont tenus d’apporter une forte contribution dans la réalisation de ce projet. Sur ce point, des avancés ont été menées.
En effet, le bilan révèle que les transports publics exploitent de plus en plus l’électricité verte.
Focus sur les objectifs à atteindre
Un nouveau décret de la Loi de Transition Energétique a été mis en vigueur le 12 janvier dernier. Il s’adresse spécialement aux transports en commun notamment les bus, accusés d’être les premières sources de pollution atmosphérique. Ces derniers sont en partie responsables de la détérioration de la qualité de l’air avec l’émission de particules fines , qui sont à la fois toxiques et cancérogènes.
La nouvelle loi est donc censée pousser les acteurs des transports publics à investir un peu plus dans le développement des énergies vertes. Elle embarque différentes mesures qui favorisent la rénovation des flottes de transports publics ou plus précisément, le remplacement des bus diesel par des véhicules à faible émission. Via la mise en application de ce décret du 12 janvier, les transports en commun devront atteindre l’objectif de passer à 100 % électrique d’ici 2025.
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L’électrification des transports publics déjà en route
Pour faciliter l’application des nouvelles normes, toutes les municipalités de France ont aussi innové leur politique sur les transports publics. Elles encouragent les opérateurs à privilégier les véhicules plus écologiques afin de réduire l’émission de particules fines. De grands progrès sont déjà enregistrés.
Dans de nombreuses villes, on commence à abandonner les bus diesel pour se tourner davantage vers les véhicules alimentés par du bioGnV, du gaz naturel carburant liquéfié obtenu avec des déchets, et les bus électriques. Les hybrides comme le Businova, un véhicule équipé de moteurs électriques, hydrauliques et diesel fabriqué par l’entreprise albigeoise Safra, gagnent également du terrain.
Mais les projets de création de bus verts se multiplient et les recherches concernant surtout l’électrification des véhicules et l’amélioration de leur autonomie. La mutation est très avancée dans certaines agglomérations du Sud-ouest. La municipalité de Pau a par exemple testé les navettes électriques de la gamme « Bluebus » du groupe Bolloré. Elles ont à priori séduit d’autres communes comme Bayonne et Toulouse.
A Nice, en revanche, on s’active à mettre en circulation un bus électrique capable de réaliser 800 mètres, de transporter environ 80 personnes et de se recharger en seulement 20 secondes grâce à une technique nommée « biberonnage ». Ce projet a pratiquement conquis l’Agence de l’ environnement et de la maîtrise de l’énergie ou ADEME. Ainsi, cet organisme étatique s’est engagé à subventionner son développement.
Il porte désormais le titre de « Watt system ». Qu’en est-il de l’avenir des bus verts à Paris ? Un accord établi par la RAPT et la maire de la capitale, Anne Hidalgo, sur la production de véhicules 100 % électriques a été signé. Il devrait mettre fin définitivement à l’utilisation des véhicules diesel d’ici 2020. Un budget de 10 à 40 millions d’euros sera engagé dans sa mise en œuvre.
Plus d’énergies renouvelables pour l’Ademe
Même si les transports en commun ont déjà réalisé d’énormes progrès, il faut attendre jusqu’en 2025 pour que l’objectif 100 % électrique soit bien atteint. En attendant, les bus hybrides continueront à sillonner les rues françaises. Actuellement, 48 véhicules de ce genre sont déjà en service dans la capitale.
Pour l’ADEME, le travail continue également. L’opérateur œuvre encore à promouvoir les transports en commun alimentés par des biocarburants comme l’éthanol et le biodiesel. Quant à l’Etat, il encourage l’utilisation de l’électricité verte d’origine éolienne, solaire ou hydraulique.