Le ministre de l'Énergie promet qu'il n'y aura plus d'augmentation du prix du gaz et électricité en 2017
Lors de la conférence de presse organisée au siège de la STEG (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) le vendredi 14 juillet dernier, le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheikhrouhou a annoncé qu’aucune augmentation tarifaire ne sera imposée jusqu’à la fin de l’année 2017. La seule hausse appliquée sera celle déjà notée dans la loi de finances 2017, mise en vigueur depuis le mois de janvier 2017. Pour les abonnés à l’électricité et au gaz, c’est une bonne nouvelle.
Le seuil maximal de consommation d’électricité presque atteint
Hela Cheikhrouhou a évoqué plusieurs sujets lors de la conférence de presse au siège de la STEG. Le plus important est celui concernant le prix de l’électricité et du gaz. Selon la ministre, il ne connaîtra plus aucune hausse, et ce, jusqu’à la fin de l’année 2017. Beaucoup de foyers se sentiront soulagés après le lancement d’une telle nouvelle vu que la consommation en électricité en France a beaucoup augmenté ces derniers temps.
Lors de la rencontre avec la presse, le ministre de l’Énergie a même parlé d’un pic de consommation d’électricité enregistré par l’Etat tunisien depuis le début de l’été. La demande a connu une forte hausse, elle s’est élevée à 3.800 Mégawatts (MW) le mercredi 12 juillet 2017. Le seuil maximal de consommation est presque atteint. Mme Cheikhrouhou a donné quelques explications à cette hausse de la consommation. Elle accuse en premier lieu l’utilisation des appareils de climatisation de façon intensive, ce qui est quand même légitime vu les conditions climatiques actuelles. Elles sont souvent extrêmes.
Le ministre de l’Énergie estime aussi que le développement des climatiseurs de basse qualité et trop énergivores est une des causes de cette augmentation des dépenses énergétiques. La plupart de ces produits n’appartiennent à aucun classement énergétique et ils sont présents dans plusieurs foyers. Enfin, Hela Cheikhrouhou a dénoncé les agissements de certains individus qui ont ordonné la fermeture des zones de production localisées dans les champs pétroliers et gaziers. Une telle décision a engendré des contraintes techniques qui ont beaucoup handicapé le fonctionnement des stations de production d’électricité.
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Quelques décisions prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement
Toujours lors de la conférence de presse du vendredi, Hela Cheikhrouhou a annoncé que des mesures qui permettent de garantir l’approvisionnement en eau et électricité sont déjà prises. Elles ont été étudiées au cours du conseil ministériel qui s’est tenu jeudi dernier. Les dispositions prises sont définies dans un décret gouvernemental.
Le Premier ministre a d’ailleurs ordonné sa republication. Le gouvernement préconise entre autres la rationalisation de la consommation des climatiseurs afin d’éviter la rupture de l’approvisionnement et il appelle à la contribution de tout un chacun, notamment les entreprises et les collectivités locales.
En outre, l’Etat veut accélérer la concrétisation des projets d’énergies renouvelables. Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Énergie a rassuré les consommateurs qu’aucun problème d’approvisionnement n’est à craindre. Le PDG de la STEG, Moncef El Harrabi, a aussi indiqué que sa société peut faire face à la situation actuelle. Elle a pris toutes les dispositions requises pour prévenir l’insuffisance du stock, et ce, même en cas de dépassement du pic maximum.
Questionné sur la possibilité de recourir au délestage, le PDG de la STEG a annoncé que ce n’est pas une solution et qu’elle sera uniquement appliquée en cas de nécessité absolue.
Un tour d’horizon sur la compensation des hydrocarbures
La compensation des hydrocarbures compte parmi les sujets discutés lors de la conférence de presse au STEG. Cheikhrouhou a indiqué que le budget consacré à cet effet est passé de 650 millions de dinars (MD) à 1.200 millions de dinars. Il faut préciser que la mesure concerne uniquement l’année 2017.
En outre, la ministre a fait part d’un problème budgétaire causé par le taux de change du dollar. Il se trouve que le budget de l’année a été prévu sur une base de taux de change à 2,250 dinars. Or, la valeur exacte est de 2,4 dinars. La ministre n’a pas voulu répondre aux questions sur la compensation des hydrocarbures pour l’année 2018.