La lutte contre le réchauffement climatique n’est pas un phénomène de mode. En effet, les menaces sont réelles. Voilà pourquoi, la transition énergétique figure dans les programmes des candidats à la présidentielle 2022. Le 10 février dernier, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a proposé 10 mesures que le prochain président de la République pourrait appliquer.
Un tour sur la transition énergétique
La transition énergétique, c’est quoi ? Elle représente l’ensemble des changements à adopter concernant les modes de production et de consommation d’énergie. L’objectif est d’abandonner les énergies fossiles et de développer l’énergie verte. C’est la solution pour éviter le dérèglement climatique. La transition énergétique désigne aussi les mesures prises pour encourager les citoyens à faire des économies d’énergie.
Ces changements devront permettre une baisse des émissions de CO2, la réduction de la part des énergies fossiles dans le mix énergétique, la réduction de la consommation d’énergie du pays ainsi que la protection de la santé des habitants. En tenir compte, la transition énergétique présente un enjeu environnemental et sanitaire.
En France, l’Etat a mis en vigueur une loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV). Elle présente les objectifs à atteindre incluant notamment la baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 ainsi que l’augmentation à 23% de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie. Diminuer de moitié la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025 fait aussi partie des objectifs fixés dans la LTECV.
Les positions des candidats concernant la transition énergétique
Chez les candidats à la présidentielle 2022, les idées fusent. Face à la flambée du coût de l’énergie, ils ont élaboré chacun des plans qui permettront d’accélérer la transition énergétique. La plupart d’entre eux misent sur le développement de l’énergie nucléaire. C’est le cas d’Emmanuel Macron, Fabien Roussel, Eric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse.
Certains candidats, incluant notamment l’actuel Chef de l’Etat, prévoient toutefois de continuer les efforts en matière de développement des énergies renouvelables, notamment les éoliens. Emmanuel Macron a aussi évoqué le recours aux biocarburants, biogaz et biomasse afin de réduire l’utilisation du gaz et du pétrole. Il souhaite également développer l’agrivoltaïsme.
Pour Anne Hidalgo, l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 est un objectif réel. Ainsi, elle prévoit de mettre fin au financement des activités polluantes comme l’exploitation des énergies fossiles et l’utilisation des pesticides.
Pour Jean-Luc Mélenchon, établir un plan d’action pour atteindre le 100% énergies renouvelables dans le mix énergétique. Dans le même temps, il faudrait privilégier la rénovation globale en vue d’éliminer les passoires thermiques définitivement. A tout cela s’ajoute le développement des énergies marines renouvelables (EMR).
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La France en retard en matière de transition énergétique
Selon le SER, la France est un mauvais élève en termes de transition énergétique. C’est le seul pays européen à ne pas avoir atteint les objectifs en matière de développement des énergies renouvelables. Voilà pourquoi, le SER a proposé 10 mesures dans le second volet de son livre blanc publié le jeudi 10 février dernier.
Avec ces propositions, le SER veut transmettre un message précis au prochain chef de l’Etat. Il s’agit de mettre en place un plan d’action efficace afin de réaliser les objectifs fixés par l’accord de Paris.
Les propositions du SER concernant la transition énergétique
Intitulé « L’énergie d’un nouvel élan pour la France », le document publié par les SER contient 52 pages. Il met en évidence les mesures que la France devrait adopter pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Selon le président du SER, Jean-Louis Bal, l’atteinte d’un tel objectif est uniquement possible si près de 75% de la consommation d’énergie du pays provient des énergies renouvelables.
Selon le SER, la première action à réaliser par le gouvernement du prochain président de la République est de mettre en place une nouvelle PPE qui met en évidence les trajectoires à suivre pour développer les énergies vertes jusqu’en 2033.
La création d’un nouveau programme industriel « France Renouvelables » est aussi nécessaire d’après le SER. Il faut recourir aux technologies innovantes. On peut par exemple miser sur les nouvelles générations d’équipements photovoltaïques ou bien le déploiement des installations modernes qui utilisent l’énergie de la mer.
En ajout à tout cela, le SER recommande la création d’un modèle de contrat d’achat public afin d’éviter la renégociation des conditions de financement déjà en place. On peut s’inspirer du modèle espagnol. Enfin, le SER recommande aussi le renforcement des ressources humaines afin d’accélérer les démarches administratives liées à la concrétisation des projets de développements des énergies renouvelables.